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vendredi 23 juillet 2021

Festivals et boîtes de nuit : chronique du fiasco annoncé du Pass sanitaire !

    Alors que les gens vaccinés seront probablement aussi positifs proportionnellement que les non-vaccinés (40% des cas au Royaume Uni), les mesures liées à l'extension du Pass sanitaire en France va par contre interdire à terme les accès aux seuls non-vaccinés alors que plus de 99% d'entre eux seront pourtant encore et toujours négatifs. 

photo d'illustration: Paris-discothèques

    Présenté comme LE sésame pour les discothèques et grands événements notamment dans les stades et les concerts, et alors que le gouvernement annonce une stratégie qui vise à l'étendre dès cette semaine puis à supprimer la gratuité des tests PCR à la rentrée, les chiffres des contaminations dans les événements soumis au Pass sanitaire font ressortir en France et à l'étranger des taux de circulation du virus trois à dix fois supérieurs à la moyenne! 

    Composé essentiellement d'un certificat de vaccination ou d'un test PCR négatif de moins de 48h, le Pass ne semble pas répondre à l'objectif de sécurité sanitaire, bien au contraire : dans une boîte de nuit de Bordeaux 35 cas positifs ont été révélés après les 600 contrôles des 9, 10 et 13 juillet. Au Festival d'Utrecht 1.000 cas positifs sur 20.000 participants, encore ailleurs 180 cas sur 600 participants (sources : LCI-France-Info). Ce qui fait dire aux autorités que le virus circule beaucoup plus chez les jeunes. Le variant Delta serait deux fois plus contagieux mais il serait aussi beaucoup moins porteur de formes graves chez les personnes fragiles, tempèrent d'autres spécialistes. 

    Pourquoi des taux trois à dix fois supérieurs à la moyenne nationale avec le Pass si ce n'est la croyance fausse en ce système que le Gouvernement veut pourtant généraliser : en l'état des connaissances, grand public, la vaccination même complète n'empêche ni de contracter la covid, ni de la transmettre. Il semblerait que la vaccination diminuerait par contre le nombre de cas graves chez les personnes fragiles et âgées - sous toutes réserves car nous manquons d'études comparatives, par tranche d'âge et par comorbidité (voir ci-dessous). Les tests PCR ne sont pas totalement fiables, il y a des faux négatifs mais surtout être négatif 48h avant ne garantit pas de l'être encore le jour J de la manifestation.

    Données insuffisantes pour déterminer le bénéfice-risque

situation au Royaume Uni 23 juillet 2021
source : OMS
    La vaccination apparaît surtout une bonne idée financière du Gouvernement pour économiser sur les tests : à 45 euros le test PCR tous les deux jours qui est remboursé intégralement par la sécurité sociale, les autorités préfèrent sans doute rembourser uniquement une ou deux injections de vaccins à 50 euros. Bientôt composante essentiel des Pass sanitaire, le vaccin n'évite déjà pas la quarantaine au Royaume-Uni qui regarde notre taux d'incidence. Comme en Israël, les britanniques plafonnent à 62% de vaccinés. Le premier a supprimé son "Passeport vert" le 1er juin dernier et les seconds ont mis fin à toutes les restrictions le 19 juillet, même malgré un taux d'incidence élevé et des critiques de certains scientifiques qui doivent pourtant constater que le nombre de personnes qui sont en réanimation est comparativement très bas et les décès encore plus (voir graphique ci-contre au 23 juillet). En France le graphique de l'OMS montre aussi que, vague après vague, le nombre de décès diminue de plus en plus de manière très sensible!
situation en France 23 juillet 2021
source : OMS

    Le Docteur Carole Cassagne, Maître de conférence universitaire et Praticien Hospilalier de l'Assistance publique des Hôpitaux de Marseille annonçait fin juin que, faute de données suffisantes, il n'était toujours pas possible de déterminer une balance bénéfice-risque des différents vaccins susceptible d'éclairer la population. Elle rappelle également que les études cliniques de phase 3, notamment sur l'efficacité et sur la sécurité, ne sont toujours pas terminées. 

    Sur les effets secondaires elle conclut, sur la base d'une seule étude réalisée disponible, que "pour sauver la vie de 2 à 11 personnes sur 100.000 il faudrait accepter des effets secondaires très graves chez 20 personnes dont 4 décès", toujours sur 100.000 personnes (voir ici son exposé en vidéo à l'IHU). - Olivier MARTIN


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