Plus de 18 mois après les ruptures devenues publiques par pétition entre les agents municipaux et le Maire, 6 mois après le vote d'une Motion sur la création d'un projet de Charte agents-élus, et malgré le travail du médiateur payé par la Mairie... Le vote sur les projets de Charte et de Réglement intérieur a dû être ajourné lors de la séance municipale du 10 avril dernier: voir le débat en vidéo ici. La majorité veut en effet exclure l'opposition des concertations avec les agents et l'écarter également de l'élaboration des documents qui s'avèrent pourtant a priori mal ficelés.
Des illégalités et autres non-conformités dans un projet pourtant censé avoir été travaillé depuis plus de 6 mois! photo album Média40 Chalosse : séance du 10 avril |
L'opposition a dénoncé le manque de concertation avec l'ensemble des élus et le seul dialogue de l'équipe majoritaire avec les agents: "un débat stérile", selon le premier-adjoint Gilles Lahitte qui continue de présider les séances des Conseils Municipaux à la place d'un Maire toujours tenu à l'écart par décision de justice en attendant son jugement. "La confiance n'existe pas entre nous" martèle Sandrine Darricau-Dufau pour le groupe "Pouillon Décidons Ensemble" qui découvre les modifications dans le projet de Charte, notamment la suppression de la garantie de pouvoir suivre, eux aussi, le dialogue avec les agents.
Pour rappel, fin 2022, il était question de créer carrément une commission municipale avec les élus d'opposition pour traiter la crise avec les agents. Elle n'a tout simplement jamais été mise en place. Les agents qui avaient fait valoir leur droit de retrait avaient ensuite été sanctionnés de retenues pécunières, le DGS Guillaume BOY avait dû démissionner et avait même fait l'objet de poursuites pour abus de confiance" désormais classées sans suite par le Parquet il y a quelques semaines.
Sur le Règlement intérieur, l'opposition dénonce plusieurs éléments illégaux et Gilles Lahitte se dit "surpris" que les non-conformités n'aient pas été soulevées, notamment par le CST! Le nouveau DGS qui a pris la suite du DGS par intérim (lui-même revenu après le désistement au bout d'un mois d'un autre DGS), veut bien faire les vérifications sur les éléments soulevés. Le feuilleton continue donc car les avocats des agents ou ex-agents (car beaucoup sont partis) attendent que la justice administrative se prononce.
Le Collectif "Soutien aux Agents Municipaux" (SAM) précise sur sa page facebook quelques avancées de ce côté: "pour un agent, l'arrêt maladie a été reconnu en CITIS (Congé pour Invalidité Temporaire Imputable au Service), cela veut dire que son arrêt maladie est en lien direct avec son activité professionnelle, pour un autre agent qui a été reçu par le Tribunal Administratif dans le cadre de sa plainte contre l'ensemble des élus de la majorité, et pour la majorité des agents la procédure concernant le droit de retrait a été lancée par le procureur" (publication SAM Pouillon du 16 avril).
De son côté l'ancien Maire Yves Lahoun rend public un courrier et la réponse du Procureur de l'an dernier sur un autre dénouement récent qui permet, selon lui, "de mieux comprendre ce qu’ont pu subir et endurer les agents communaux durant plusieurs années. "Leur droit de retrait et leurs plaintes n’en sont que plus légitimes et justifiés", selon l'ancien édile qui dénonce "les capacités de nuisance d’un homme [Le Maire] sans scrupules et sans limites".
Média40, destinataire de plusieurs autres documents, a proposé plusieurs fois au Maire et via Monsieur Lahitte d'échanger pour connaître ses arguments et observations. Sans succès. Il semble que les élus de la majorité - ceux qui n'ont pas déjà démissionné en nombre - continuent de voir une sorte de vaste conspiration fabriquée contre le Maire et son équipe avec l'implication d'agents, des élus d'opposition, certains services et bien entendu tous les médias qui ont relayé ce "récit écrit d'avance". Philippe Durosoy, ancien Premier adjoint du Maire au début de la première mandature a déjà dénoncé cette posture du Maire. La majorité s'était même nettement fissurée en juin 2023.
"ce n'est pas un complot de gauche qui a créé les dysfonctionnements de notre municipalité!"
Rien n'y fait, Gilles Lahitte n'en demord pas: "on n'est pas des lapins de six semaines", avait déjà, plusieurs fois, répété Gilles Lahitte qui dénie par ailleurs le droit à Média40, notamment, de mettre en ligne ses images des séances pourtant publiques du Conseil Municipal et qui a qualifié de "montage illégal"... un simple extrait. - OM
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