Alors que les gens vaccinés seront probablement aussi positifs proportionnellement que les non-vaccinés (40% des cas au Royaume Uni), les mesures liées à l'extension du Pass sanitaire en France va par contre interdire à terme les accès aux seuls non-vaccinés alors que plus de 99% d'entre eux seront pourtant encore et toujours négatifs.
photo d'illustration: Paris-discothèques |
Composé essentiellement d'un certificat de vaccination ou d'un test PCR négatif de moins de 48h, le Pass ne semble pas répondre à l'objectif de sécurité sanitaire, bien au contraire : dans une boîte de nuit de Bordeaux 35 cas positifs ont été révélés après les 600 contrôles des 9, 10 et 13 juillet. Au Festival d'Utrecht 1.000 cas positifs sur 20.000 participants, encore ailleurs 180 cas sur 600 participants (sources : LCI-France-Info). Ce qui fait dire aux autorités que le virus circule beaucoup plus chez les jeunes. Le variant Delta serait deux fois plus contagieux mais il serait aussi beaucoup moins porteur de formes graves chez les personnes fragiles, tempèrent d'autres spécialistes.
Pourquoi des taux trois à dix fois supérieurs à la moyenne nationale avec le Pass si ce n'est la croyance fausse en ce système que le Gouvernement veut pourtant généraliser : en l'état des connaissances, grand public, la vaccination même complète n'empêche ni de contracter la covid, ni de la transmettre. Il semblerait que la vaccination diminuerait par contre le nombre de cas graves chez les personnes fragiles et âgées - sous toutes réserves car nous manquons d'études comparatives, par tranche d'âge et par comorbidité (voir ci-dessous). Les tests PCR ne sont pas totalement fiables, il y a des faux négatifs mais surtout être négatif 48h avant ne garantit pas de l'être encore le jour J de la manifestation.
Données insuffisantes pour déterminer le bénéfice-risque
situation au Royaume Uni 23 juillet 2021 source : OMS |
situation en France 23 juillet 2021 source : OMS |
Le Docteur Carole Cassagne, Maître de conférence universitaire et Praticien Hospilalier de l'Assistance publique des Hôpitaux de Marseille annonçait fin juin que, faute de données suffisantes, il n'était toujours pas possible de déterminer une balance bénéfice-risque des différents vaccins susceptible d'éclairer la population. Elle rappelle également que les études cliniques de phase 3, notamment sur l'efficacité et sur la sécurité, ne sont toujours pas terminées.
Sur les effets secondaires elle conclut, sur la base d'une seule étude réalisée disponible, que "pour sauver la vie de 2 à 11 personnes sur 100.000 il faudrait accepter des effets secondaires très graves chez 20 personnes dont 4 décès", toujours sur 100.000 personnes (voir ici son exposé en vidéo à l'IHU). - Olivier MARTIN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire