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jeudi 4 août 2022

Sécheresse : pour le Modef, l'eau doit aller prioritairement à l'alimentation locale et non à l'export

Communiqué de presse / Mont-de-Marsan, le 3 août 2022 

APRÈS LE GEL TARDIF, LA GRÊLE, MAINTENANT LA SÉCHERESSE 

 CHANGER POUR SURVIVRE 


                        AFP/Archives/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
La sécheresse que nous connaissons aujourd’hui s’annonce comme la pire depuis les premiers relevés en 1959. Nous faisons face cette année à une conjonction de deux facteurs : des températures élevées qui favorisent l’évaporation de l’eau des sols et un déficit pluviométrique hivernal qui a empêché les sols et les nappes de se recharger. 

Alors que notre département est sous restrictions d’usage de l’eau depuis début juillet, la pluie se fait toujours attendre et les températures restent très élevées. Tellement élevées d’ailleurs qu’elles rendent la fécondation des cultures impossible. Les pertes pour les paysans vont être colossales entre les cultures qui ne survivront pas au manque d’eau et celles qui n’arriveront pas à maturité. Le peu de gain sur ces cultures ne compensera pas l’augmentation des charges subie depuis quelques mois par les paysans. N’oublions pas que de nombreuses exploitations ont été touchées par des crises d’influenza aviaire successives et/ou par le gel ou la grêle. Malheureusement, c’est une année blanche qui s’annonce pour celles-ci. Les difficultés financières et psychologiques risquent d’être d’une rare violence cette année. 


MOBILISATION DES ACTEURS AGRICOLES ET INSTITUTIONNELS 


C’est l’ensemble des acteurs du monde agricole et institutionnel qui doit se mobiliser à la fois sur des mesures immédiates pour venir en aide aux paysans rapidement, mais également à plus long terme pour permettre l’adoption de pratiques résilientes face aux bouleversements climatiques. 

Nous demandons donc à l’État de mettre en œuvre un grand plan de soutien à l’agriculture pour compenser les pertes subies cette année. Mais plus généralement, les usages de l’eau concernent l’ensemble des secteurs. Il y a donc nécessité d’organiser sa gestion à l’échelle nationale voire internationale pour réduire autant que possible l’utilisation de cette ressource précieuse et la consacrer à des usages réellement indispensables. 

 Pour le monde agricole, les chambres d’agriculture en lien avec l’État et les pouvoirs publics doivent élaborer un « plan B » au développement actuel pour trouver des systèmes viables pour tous les agriculteurs. Dans les Landes, cela nécessite par exemple de revoir les modèles d’irrigation. Des réserves d’eau peuvent être constituées en période d’abondance, mais doivent impérativement s’accompagner d’une réflexion sur l’usage de cette eau. Le Modef des Landes estime qu’il faut privilégier les paysans dont les cultures vont à l’alimentation humaine et animale locale, et non à l’export, et s’engager dans les voies déjà étudiées par les réseaux de développement de l’agriculture durable. Dans le même sens, l’État doit financer la recherche sur des variétés anciennes adaptées aux contextes locaux et résistantes aux stress hydriques, climatiques et aux maladies. Plus généralement, comme ils s’en sont donné les moyens il y a 50 ans en faveur d’un modèle industriel, l’État et l’Union européenne, notamment via la PAC, doivent accompagner le monde agricole pour retrouver des pratiques vertueuses pour la santé des paysans, de l’environnement et des consommateurs.

 Il en va de la survie de l’humanité.

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