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samedi 26 mars 2022

MIMIZAN : Un projet immobilier menace les 17 hectares de la pinède du Parc d'Hiver

    Une pétition en ligne (ici) alerte le public sur l'avenir des 17 hectares de la dune boisée du Parc d'Hiver à Mimizan qui sont toujours menacés par un projet d'urbanisation. Le défrichement est autorisé depuis deux ans mais des recours se poursuiveraient.
     Lancé par la municipalité précédente, initialement pour 300 logements, le projet pourrait aussi être potentiellement renégocié en "éco-quartier" avait expliqué à France Bleu, fin 2020, le nouveau maire qui était initialement hostile au projet d'urbanisation de la zone. 
    Le collectif Parc d'Hiver Mimizan (250 membres) est opposé à toute construction et veut laisser cette zone naturelle : les enjeux portent notamment sur la préservation, selon eux, de nombreuses espèces protégées comme on peut le lire ci-dessous. La pétition, adressée à la Mairie, recueille à ce jour plus de 1500 signatures.
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Communiqué

    "Le quartier du Parc d’Hiver est un îlot de verdure niché au bord du courant à deux pas des plages Océanes. Le courant de Mimizan serpente sur une distance d’environ 7 km à travers la forêt landaise, les dunes, les roselières et les prés salés, puis se jette dans l’Atlantique.

    "Bien au-delà d’un risque de dévaluation des biens immobiliers des riverains de cette future ZAC et de la dégradation certaine de leur cadre de vie, le défrichement des 17 ha de cette pinède sera un véritable désastre environnemental. L’enjeu économique a prévalu sur l’enjeu écologique. Le commissaire enquêteur qui a validé ce projet à la suite de l’enquête publique n’a semble-t-il pas pris réellement conscience de toutes les conséquences de ce projet de ZAC sur l’environnement. Elles seront nombreuses et dramatiques. Beaucoup d’oublis volontaires ou pas dans cette étude d’impact. On lui laissera le bénéfice du doute.

    "Cette pinède jouxte un pré salé classé ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) continentale de type 1, celle au plus forts enjeux, identifié nationalement sous le numéro 720014147. Il s’agit donc d’un lieu particulièrement important en termes de biodiversité. Une partie des berges du courant côté sud est classée zone Natura 2000.

    "Au cœur de cet espace boisé de pins et de chênes qui risque de disparaitre sous le béton nous trouvons des espèces patrimoniales qui font l’objet du Plan National d’Action tel que les chauves-souris. La grande noctule, plus grande chauve-souris d’Europe, y est présente. À elle seule la destruction des chiroptères, par l’autorisation de défrichement de cette pinède, viole le droit européen et français. En plus des mammifères communs aperçus et répertories mais ne représentant aucun enjeu (écureuil), une Loutre, espèce vulnérable qui fréquente le cours d’eau au droit de la zone d’étude a été aperçue furtivement. On ne trouve aucune trace du hérisson d’Europe dans l’étude d’impact et pourtant il est bien présent sur cette dune forestière, tout comme plusieurs mustélidés dont le blaireau d’Europe. L’écureuil roux (Sciurus vulgaris) et le hérisson d’Europe sont eux aussi concernés tout comme un balbuzard pêcheur qui vient se percher sur les pins au bord du courant. Qu’en sera- t-il s’ils construisent ?

    "En ce qui concerne les insectes xylophages le Grand capricorne a été détecté du côté de la chênaie tout comme des indices de la présence de scarabée pique-prunes (Osmoderma eremita,) bio-indicateur de la naturalité d’un milieu, ils sont strictement protégés en France

    "Pour l’intérêt de tous il faut que ces 17 ha de pinède soient maintenus à leur état naturel c'est à-dire sans aucun défrichement. Cette pinède doit être reconnue comme barrière de défense naturelle et déclarée zone verte pour empêcher toute construction dans le futur."

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