Attaqués sur les réseaux sociaux, le Maire et le Président de la Communauté déclarent hier soir avoir été mis devant le fait accompli. L'association des Commerçants elle-même avait déjà indiqué l'avoir su trop tard.
A l'occasion du Conseil Communautaire d'Aire-sur-l'Adour qui s'est tenu hier soir à Vielle-Tursan (voir ici et ci-dessous), le président Robert CABE a dit comprendre l'émoi provoqué dans le village par la fermeture de l'établissement Battikha mais indique que "ni la Mairie, ni la Communauté des Communes n'ont été amenés à dire un mot dans ce dossier" pourtant ils ont été "mis à l'index par les réseaux sociaux" alors qu'encore une fois elles "n'ont aucune responsabilité quelconque en la matière". L'ARS a été saisie d'une demande de fermeture et l'a accordée. Les élus disent "regretter cette décision", d'autant plus qu'il sera "impossible de faire ouvrir une nouvelle pharmacie" puisque les critères de la réglementation ne sont plus de 1.000 habitants comme par le passé mais de 2500 habitants. Robert CABE insiste sur le fait que la Mairie de Barcelonne du Gers n'a même pas été informé de ce projet d'accord! "Tout cela manque pour le moins d'une grande élégance et d'un courage de la part de ces auteurs" conclut le Président de la Communauté.
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| Trop petite surface, affaiblissement des marges: ni la réglementation actuelle, ni les banques ne favorisent un tel établissement aujourd'hui! |
Pour résumer, André Battikha, 70 ans cherchait un repreneur depuis longtemps. Il explique à la Dépêche.fr du mois de mai que les jeunes ne sont pas suivis par les banques pour reprendre un si petit commerce a fortiori dans un contexte d'affaiblissement des marges de la profession. La seule proposition qui a retenu son attention était celle de sa consoeur qui possède déjà l'une des trois pharmacies d'Aire-sur-l'Adour et qui avait un projet de créer un nouvel établissement agrandi mais à Aire. Dans ce cadre, le retraité avait la garantie importante à ses yeux que ses deux employés seraient repris. L'Agence Régionale de Santé a accordé la fermeture. L'association des Commerçants ne semblait pas non plus être au courant de ce projet de fermeture et confie à la Dépêche.fr: "Si nous avions été informés, il aurait peut-être été possible de faire jouer des réseaux pour attirer un nouveau pharmacien et ainsi sauver notre pharmacie".
Il paraît donc assez logique qu'une des conditions de la réussite rapide de ce plan de reprise pour fermeture était de ne pas dévoiler le projet de la consoeur d'Aire-sur-l'Adour et d'éviter l'intervention d'associations et d'élus! - OM
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