communiqué du 30 mars 2023
Réévaluation du pictogramme femme enceinte barrée :
Non à la disparition du pictogramme !
Le 24 janvier dernier, l’ANSM mandatée par la Direction générale de la Santé annonçait la réévaluation du pictogramme de femme enceinte barrée. L’APESAC avait en 2017, avec la DGS, rendu obligatoire deux pictogrammes sur toutes les boites de médicaments parmi lesquelles la Dépakine.
Cette réévaluation intervient sans qu'aucune difficulté notable de compréhension n'ait été signalée par les patientes. Alors même que le pictogramme femme enceinte barré permettait jusqu'à présent d'informer les femmes enceintes de la tératogénicité d'un médicament et de limiter les risques pour leur enfant à naitre.
Pendant des années, l'absence de signalétique a été trompeuse, faisant croire aux patientes que le médicament était un produit comme les autres, sans danger. Cependant, il passe la barrière placentaire et peut, du fait de sa tératogénicité, avoir de lourdes conséquences sur l'enfant à naitre.
Thalidomide, Distilbène, Dépakine...Les scandales liés aux médicaments sont nombreux et leur existence avaient témoigné à de multiples reprises de la nécessité d'encadrer les pratiques et de prévenir des dangers pour qu'enfin, ils cessent.
Une signalétique claire et compréhensible par tous est nécessaire pour éclairer les décisions des patientes. Ces pictogrammes ont notamment permis d'amener les femmes ayant un projet de grossesse à discuter des risques éventuels liés à la prise d'un traitement pendant la grossesse avec les professionnels de santé, à réévaluer le traitement ou encore à se tourner vers une alternative thérapeutique en évitant les médicaments foeto-toxiques.
Pour l'APESAC, un retour en arrière n'est pas envisageable et risquerait d'entraver le consentement éclairé des patientes.
L'APESAC appelle la Direction générale de la Santé à conserver les pictogrammes dans leur forme actuelle et à axer cette réévaluation sur la mise en place d'un observatoire ou d'un service dédié à leur apposition sur les boites de médicaments.
Pour faire suite à la tribune de Marine Martin, publiée le 27 février dernier. L'association lance une pétition pour que ces pictogrammes clairs, simples à comprendre et utiles à la prévention des risques soient conservés en l'état.
L’équipe de l’APESAC
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire