samedi 5 février 2022

L'image de jeudi soir au MACS: 19 voix contre la LGV, 20 pour et 18 abstentions!

    Le Président  de la Communauté des Communes de Maremne-Adour-Côte-Sud (MACS), Pierre Froustey, ne s'attendait sans doute pas à un vote aussi serré! Cest "dans un mouchoir de poche" que le projet de financer la LGV pour 10 millions d'euros (sur 40 ans) est passé ce jeudi soir lors de la session du MACS à main levée : 20 pour, 19 contre et 18 abstentions. Un résultat proclamé dix minutes plus tard, après le début du débat des orientations budgétaires 2022, et après avoir refait l'appel et vérifié les pouvoirs de chacun! 

Les opposants au financement de la LGV étaient 19, soit 1 de moins que les partisans !
Photo : d'après vidéo MACS

    Le débat sur le financement de la LGV s'est déroulé en à peine plus d'une heure, où la précipitation a été regretée notamment par Marie-Thérèse Libier, Maire de St-Jean-de-Marsacq, qui soulignait l'absence de "réunions avec les citoyens" ni même de "certains Conseils municipaux". Le Maire de Bénesse-Maremne, Jean-François Monet, évoquait l'ancien tracé qu'il faudrait revoir et soulignait qu'il fallait s'attendre à terme au "débarquement des gens assez aisés de Toulouse". La rénovation des voies existentes, leur "délabrement" même, a été évoqué mais le Président indique qu'il s'agit d'un "projet totalement distinct", même s'il convient que des portions existantes seront empruntées par les TGV.

 

Comme à chaque vote des collectivités, des manifestants
contre la LGV se faisaient entendre à l'extérieur

(photo : Collectif NON-LGV)
  Sur les conséquences du projet, le Président "ne croit pas à une pression foncière" supplémentaire du fait de cette nouvelle ligne et "pense" que le projet du tracé, qui date de 10 ans, "sera revu". Il est surtout important, à ses yeux, d'être autour de la table pour négocier et avoir son mot à dire sur le grand projet (GPSO), piloté par l'Etat et coordonné par le Président Alain Rousset à la Région. Enfin sur l'impact écologique, Pierre Froustey indique que les 4000 hectares de l'emprise du projet de la nouvelle ligne ne seraient pas des terrains "impérméabilisés" et "qu'il y aurait des compensations écologiques à proximité". 

    Le projet de financement doit être examiné en Conseil d'Etat à partir du 15 février prochain. Le Département de la Gironde et la collectivité du Pays Basque se sont prononcés contre leur financement ainsi que l'agglo du Grand Dax. Le Département des Landes et l'agglo du Marsan ont voté leur part du budget dans lequel l'Etat prendrait en charge 40% et l'Europe 20%. Au cas où le projet serait validé, les enquêtes publiques devront être totalement relancées et présentées aux citoyens. 


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