La séance a duré 6h01 hier soir : l'ordre de jour était à la base très (trop) chargé : les débats portaient sur l'urbanisation, la politique de la ville, le futur Conseil du Développement et la participation citoyenne, il était question d'adopter les comptes administratifs de 2020 et le transfert de la compétence scolaire a cristalisé des échanges sur son évaluation avec la recherche d'un mystérieux écart de 2 millions d'euros. Au final ces comptes 2020 sont votés à la majorité et 8 votes contre (oppositions montoises et saint-pierroises).
"...comment on fait pour sortir de l'agglo"
Avant même d'examiner le budget primitif 2021, une demande de Jean Baptiste Savary du groupe NEP a été formulée pour demander un vote à bulletin secret. Le débat a été long et les prises de position parfois très vives dans un sens ou dans l'autre sur la gouvernance ou soucieuse de l'image donnée de l'institution notamment vis à vis des électeurs. Jean-Marie Bayle affirme que la fameuse lettre des 15 élus n'avait pas vocation et n'aurait jamais dû être rendue publique. Denis Capdeviolle, maire d'Uchacq-et-Parentis était au bord de l'explosion et demandait une supension de séance en justifiant qu'il en avait marre : "il y a pas longtemps je voulais même demander à la Préfète comment on fait pour sortir de l'agglo". Une pause pour prendre l'air finalement largement approuvée à 22h52 et pour 10 minutes.
Au retour des élus dans la salle, plus d'un tiers des élus (20 sur 56) demandaient, conformément à la loi, le vote à bulletins secrets. Le dépouillement des bulletins faisait apparaître une majorité de "Pour" avec 31 votes, 16 bulletins blancs, 8 votes "contre" et 1 bulletin portant la mention "non" déclaré nul.
Les budgets annexes 2021 ont ensuite pu être passés en revue par Hervé Bayard qui assume de gérer et rendre au quotidien les services à la population avec les 562 agents dont les rémunérations et cotisations représentent 50% du budget. Charles Dayot ajoute qu'il y a des investissement durables notamment sur le cadre de vie et les différentes compétences, sans hausse d'impôts. Julien Paris adresse des mauvais points sur le transport entre quartiers et villes de l'agglo tandis que l'opposition montoise juge les équipements de base des écoles, notamment les sanitaires, largement insuffisants. Sur l'eau on apprend que le forage de Lucbardez est souvent à la limite d'être polluée par les pesticides.
Motions sur le ferrovière et la culture
Avant de lever la séance à 1h15 du matin, deux motions, retravaillées et peaufinés en commissions, étaient à examiner et furent votée par tous les élus sauf un : Mathieu ARA annonce qu'il a pour principe de ne jamais voter de motion. La première portait sur le développement des lignes ferrovières, à l'initiative du groupe NEP et Alain Baché pour demander en substance la création d'une ligne vers Tarbes et Bagnères. Seule Préfecture en cul de sac et dont les seuls trains sont des TER vers Bordeaux sur une ligne non électrifiée, les élus déplorent que le projet de gare LGV à Lucbardez soit, comme les lignes Bordeaux Hendaye et Bordeaux-Toulouse, à l'arrêt malgré les financements versés.
La deuxième motion était pour soutenir le monde de la culture, à l'initiative de Françoise Cavagné. Les élus constatent que le secteur de la culture est fragilisé, sans perspective et les personnels en état de désespérance avec un sentiment d'inutilité et sont à bout; il est demandé la réouverture immédiate des lieux de culture et la mise en place d'un nouveau dispositif d'aides, l'expérimentation cet été de manifestation d'ampleur, une question de "survie de la société".
Bref, hier soir Charles Dayot aura dû sortir les rames, "en prenant le temps de se dire les choses", "les yeux dans les yeux", en invitant à plusieurs reprises les élus, les Maires notamment, à s'exprimer sur le fond pour obtenir ce résultat : 55% des votants ont donc finalement confiance dans ce budget 2021. - OM
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