samedi 28 novembre 2020

La CGT de l'Hôpital de Mont-de-Marsan va déployer des banderoles le 1er décembre

 COMMUNIQUE DE PRESSE du syndicat CGT Hôpital Mont-de-Marsan (15 novembre 2020)

« A la Saint Arthur, l’hôpital fait mauvaise figure ! »


    "Mi-novembre, l’hôpital montois enregistrait des foyers de contamination COVID sur Layné, Nouvielle, Lesbazeilles, Sainte-Anne, et au pôle gériatrique de Morcenx (fusion en 2019), en plus des patients COVID accueillis aux Urgences.

    Depuis septembre, minimum 250 professionnels montois ont été contaminés par le COVID. Une grande partie d’entre eux travaillent au contact de patients COVID. Il serait indécent d’affirmer que ces contaminations n’ont pas eu lieu à l’occasion des soins. 

    Pour faire face à ce nombre important de patients, les hospitaliers ont dû s’adapter, déprogrammer des interventions chirurgicales, déménager des services entiers. Les soins et surveillance aux patients COVID sont lourds et demandent beaucoup de temps. 

    Déjà en sous-effectif chronique, les équipes sont diminuées par les arrêts dus au COVID. Les agents témoignent de leur fatigue et leur lassitude morale. D’autant que le soutien de la population se fait moins sentir qu’en Avril. 

    La CGT, suivie par les professionnels de la santé, alerte depuis des années, y compris à Mont-de-Marsan sur le paradoxe de l’Hôpital Public : être productif en baissant les moyens (lits et personnel). Aujourd’hui nous pensons à tous ces postes supprimés, tous ces contrats non-renouvelés qui seraient bien utiles. 

    Le Président Macron annonce 7000 infirmiers et médecins supplémentaires. Nous n’en voyons pas la couleur ! Il veut augmenter le nombre de lits de Réanimation, mais a validé la fermeture de 4000 lits depuis son élection !

    Le Président vante les Accords du Ségur de la Santé qui accordent 8 milliards d’euros supplémentaires pour les Hôpitaux. Mais la loi de financement de la Sécurité Sociale qui fixe le budget des hôpitaux, impose une économie de 4 milliards pour un portefeuille déjà insuffisant. 

    Le Ségur permet une revalorisation salariale en dessous des attentes des agents de l’hôpital, et surtout cela ne change rien aux mauvaises conditions de travail actuelles. 

     Pour répondre à la crise COVID et au manque de personnel à l’hôpital montois, des soignants sont obligés de réaliser des journées de 12heures, et impossible aussi de protéger les agents dits « vulnérables ». Malgré cela, ils font régulièrement des heures supplémentaires pour lesquelles il faut se battre pour qu’elles soient validées. 

    Le gouvernement est revenu sur sa décision de reconnaitre en Maladie Professionnelle TOUS les hospitaliers contaminés par le COVID. Aujourd’hui, un agent COVID positif, malade, perd sur son salaire avec l’abattement du jour de carence malgré une contamination dans l’exercice de son travail. 

    La CGT revendique : 

- Une embauche massive de personnel avec des contrats attractifs (titularisations) 

- L’arrêt des fermetures de lits et réouvertures de ceux fermés ces dernières années. 

- L’annulation du jour de carence 

- La reconnaissance en accident du travail et en maladie professionnelle systématique pour TOUS les agents hospitaliers contaminés par le COVID 

- L’arrêt de toutes les réorganisations, modifications du temps de travail pendant le plan blanc. 

- Une augmentation des salaires de 300 euros, inclue dans le traitement indiciaire de base, pour une prise en compte directe dans le calcul de la retraite 

- L’arrêt de la tarification à l’activité et des mesures des hôpitaux.

    Les hospitaliers ne doivent pas payer la crise COVID de leur poche, et de leur santé ! 
    La CGT fera une journée symbolique avec déploiements de banderoles le 1er décembre 2020"


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire